|
(de) Salve

La famille de Salve appartient à la noblesse de la ville de
Valensole. Au XVIe siècle, ses auteurs y étaient nourriguiers,
c’est-à-dire propriétaires de bétail et de biens ruraux, et par
leur position, prenaient dans les actes le qualificatif de nobles.
Isnard Salve, nourriguier, marié en 1536, était membre du
conseil municipal de Valensole, ainsi que son fils, Michel
Salve, marié en 1566 à la veuve du sieur Berton. Jean Salve dit
Baudety, leur fils, capitaine d’une compagnie d’armes de cent
cavaliers par commission du roi Henri IV en 1595, donna le
tournant décisif de la famille vers les armes et les
prérogatives de la noblesse.
Marié en 1597 à Catherine de Giraud, héritière de biens au
quartier de Villedieu, il marie sa première fille en 1620 au
conseiller aixois Honoré d’Estienne, sa seconde fille au juge de
Valensole, fait entrer un de ses fils à Malte, un autre à Cluny,
et laisse encore trois fils, André, Marc-Antoine et Hercule de
Salve, qui font les trois branches de la famille :
- La descendance d’André de Salve (1616-1701), maintenu noble
avec ses frères en 1668, au vu des qualifications portées par
son bisayeul, finit avec son petit-fils André de Salve, né en
1684, reçu chanoine à la collégiale de Barjols.
- Celle de Marc-Antoine de Salve (1619-1688), converti au
protestantisme et installé près de Nîmes puis exilé en
Hollande à la révocation de l’Edit de Nantes, a laissé une
descendance dans le Gard qui ne se fit appeler que Bruneton,
et une autre néerlandaise dont la dernière représentante
s'éteint à Utrecht en 1891. Les Bruneton du Gard, redevenus De
Salve de Bruneton par rectification d'état-civil en
1950, sont actuellement les aînés de toutes les branches.
- D’Hercule de Salve (1621-1694), dernier fils, qui fut
lieutenant de vaisseau, la famille de Salve s’est perpétuée
également jusqu'à nos jours avec distinction sous le nom de Salve
de Villedieu.
Armes : d'argent, à deux loups passants de sable, l'un sur
l'autre, armés, lampassés (et allumés) de gueules, à la
bordure engrelée du même. Elles ont été ainsi
enregistrées par nobles André de Salve, Jacques de Salve son
fils, et Gaspard de Salve son neveu, à l’Armorial général de
France de 1696. La bordure est dite aussi dentelée
(Artefeuil), denchée (Saint-Allais), ou simple
(Courcelles).
Ces armes sont celles des cardinaux Martin de Salva et Michel
de Salva (De Zalba), son neveu, originaires de
Pampelune en Navarre, décédés l’un en 1403 à Salon, l’autre en
août 1406 à Monaco.
Selon la généalogie publiée par Saint-Allais, la famille de
Salve se rattacherait à un certain Guillaume de Salve, du lieu
de Monteil (Montélimar) cité en 1355 dans une reconnaissance de
dette entre les frères Guillaume et Pierre de Pracomtal. Mais
cette version ne paraît pas convaincante puisqu’un document de
1361 (« cahier relatif à l'affouagement de Valensole à
l'occasion du mariage de Marie, duchesse de Duras, liste dressée
par Gilles Mallet et Jean André, receveur des droits de fouage,
année 1361 ») mentionne les noms de Pierre Salve et Robin Salve
à Valensole dès cette époque (C. Lévi Alvarès, Quatre
siècles d'ascendance protestante, les 512 quartiers de
Micheline Bruneton, 1981).
I – Laurent SALVE nourriguier de
Valensole. D’où :
-
Isnard qui suit,
-
Baudet SALVE prêtre, vivant en
1538.
II
– Isnard SALVE nourriguier de Valensole,
qualifié noble, membre du conseil de la ville de Valensole,
décédé avant 1570; épouse par contrat du 7 février 1536 reçu
par Me Béraud notaire, Marguerite AUBANEL. Elle passe un
compromis le 11 septembre 1569 au nom de son fils André,
avec son autre fils Michel Salve au sujet des biens de leur
oncle Baudet Salve, décédé. D’où :
-
Michel qui suit,
-
Catherine SALVE épouse par contrat passé à
Valensole le 7 mai 1570, Esprit DALMAS fils de feu
Antoine. Elle teste le 13 février 1597 à Valensole en
faveur de ses nièces Marguerite, François, Catherine et
Cassandre Salve.
-
André
SALVE teste le 7 décembre 1592 puis le 21
janvier 1597 à Valensole, meurt avant le 13 février
suivant ; épouse peu avant le 30 avril 1578 (quittance de
dot), Marie de TORNATORIS fille de Pierre et de Marguerite
DOLLUON. Elle teste le 25 février 1617 à Valensole. D’où :
- Marguerite
SALVE épouse Pierre BAILLE notaire royal de
Valensole, fils de Jacques, notaire, et de Claude BOURDIN
; il est inhumé à Valensole le 10 octobre 1633.
- Catherine
SALVE
- Françoise
SALVE inhumée le 5 avril 1633 à Valensole,
épouse 1) suivant contrat du 13 octobre 1616 à Valensole,
Claude de GAVAGNIS, docteur en médecine, d’Embrun, né vers
1587-1589, inhumé à Valensole le 17 novembre 1627 dans la
chapelle Notre-Dame du Saint-Rosaire. 2) le 4 septembre
1632 en l’église de Valensole, Louis BEUF docteur en
médecine de Puymoisson, fils de Bertrand et de Melchionne
GINIEYS, en présence de François Fulque et Pierre
Bouffier, greffier.
III
– Michel SALVE qualifié noble, membre du conseil
de la ville de Valensole, épouse par contrat du 1er novembre
1566 (Léotard, not.), Marie REYNOARD veuve de Balthasar
BERTON. D’où :
-
Jehan qui suit,
-
Cassandre SALVE épouse 1) N. 2)
par contrat du 23 octobre 1594 à Valensole, Balthasar ROGON
capitaine, de Lurs, fils de feu Antoine.
-
Alexandre SALVE dit le cadet de
Baudety, épouse Marguerite LAUGIER d’où :
-
Isabeau SALVE baptisée le
21 mai 1601 à Valensole (parrain le capitaine Garin,
marraine Isabeau de Giraud).
-
Jeanne SALVE décédée le 14
inhumée le 15 décembre 1695 en la chapelle du Rosaire,
épouse le 7 avril 1641 à Valensole, Jehan CHAUDON maître
apothicaire, veuf, fils de feu Honoré et de Catherine
BARLES.
-
Ne SALVE inhumée le 9
novembre 1625.
-
Jean SALVE décédé le 19
avril 1707, inhumé le même jour en la chapelle du
Rosaire, âgé d’environ 75 ans.
IV - Jehan SALVE dit Baudety, écuyer de
Valensole, capitaine d’une compagnie de 100 hommes à cheval
par commission du roi Henri IV datée du 20 juillet 1595,
possède une bastide au hameau du Bard, décédé à l’âge
d’environ « 80 ans », inhumé le 9 décembre 1643 à la tombe des
Giraud ; épouse par contrat du 19 novembre 1597 (Fesse, not.
Valensole), Catherine GIRAUD
héritière du rière-fief de Villedieu, fille de Louis,
bourgeois, et d’Honorade de POITEVIN.
D’où:
-
Anne de SALVE épouse 1) le 1er
septembre 1620 en l'église de Valensole, et suivant contrat
passé à Aix, Honoré d’ESTIENNE conseiller du roi au siège
général d’Aix, fils de feu Thomas conseiller du roi audit
siège, et de Sybille de ROMANY. 2) par contrat passé à Aix
le 27 novembre 1631 à Aix (Beaufort not.), Jean d’ARLES
de MONTAUD écuyer, seigneur de Montaud, avocat au parlement
de Provence, assesseur d’Aix, fils de Jacques, écuyer,
seigneur de Montaud, et de Jeanne de LOZERAN dame de Montaud
et de Fesc.
-
Melchion de SALVE baptisé le 31
décembre 1606 à Valensole (parrain Melchion Poitevin,
marraine Honorade Poitevin, témoins André Giraud et Joseph
Clarens), inhumé le 27 février 1624 en la tombe de ses
ayeulx maternels.
-
Sibylle de SALVE baptisée le 28
mars 1609 à Valensole (parrain Antoine Aubanel, marraine
Honorée Giraud), décédée le 16 décembre 1677, inhumée le
lendemain en la chapelle du Rosaire, épouse le 27 août 1632
à Valensole, Marc Antoine de GIRARD,
avocat en la cour, sieur de la Javie, juge de Valensole,
fils de Gaspard, secrétaire ordinaire de la chambre du roi,
et de feue Anne de LAMBERT, de Manosque.
-
Jean Louis de SALVE religieux
de l’ordre de Cluny, baptisé le 11 juillet 1610 à Valensole
(parrain Jean Giraud bourgeois, marraine Marguerite Grenon)
décédé en 1626.
-
Marguerite de SALVE baptisée le
4 décembre 1611 à Valensole (parrain Jean Jaubert, marraine
Marguerite Gallice).
-
Pierre de SALVE chevalier de
l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, capitaine
dans le régiment des Vaisseaux, baptisé le 15 février 1613 à
Valensole (parrain Pierre de Bellefin avocat, marraine
Jeanne Sarrasin), décédé en 1647 ou à la bataille de Lérida.
-
André né en 1616, qui suit,
-
-
V – André de SALVE dit Baudety écuyer de
Valensole, officier de cavalerie, maintenu noble avec son
frère Hercule par jugement de la commission de vérification du
27 novembre 1688, baptisé le 31 juillet 1616 à Valensole
(parrain André Fesse, marraine Magdeleine Reynoard fille de
François notaire), il meurt le 23 mai 1701 et est enseveli le
même jour en la chapelle Notre-Dame de Pitié ; épouse par
contrat du 24 février, et religieusement le 1er avril 1641 en
l’église de Valensole, Catherine de BAILE fille d’Hélie,
bourgeois de Valensole, et d’Honorade de PINCHINAT sa seconde
épouse. Décédée le 28 et inhumée le 29 avril 1702 auprès de
son mari. D’où :
-
Anne de SALVE baptisée le 20
septembre 1644 à Valensole (parrain Hélie Baile, marraine
Catherine de Giraud), épouse en 1671, Jean LEOTARD.
-
Jean Baptiste de SALVE baptisé
le 23 juin 1646 à Valensole (parrain Pierre Baile, marraine
Honorade Pinchinat), inhumé le 15 septembre 1648.
-
Jacques qui suit,
-
Eléonore de SALVE baptisée le
29 mai 1649 à Valensole (parrain Sextius d’Arlatan de
Montaud, marraine Eléonore de Giraud), épouse le 2 mars 1676
à Valensole, avec dispense du 4e degré de parenté, Joseph de
FESSE écuyer de Valensole, avocat
au parlement de Provence, âgé de 20 ans, fils de François,
premier consul de Valensole, et d'Isabeau de GIRAUD.
-
Honoré de SALVE célibataire,
baptisé le 28 février 1653 à Valensole (parrain dom Honoré
des Arnauds sacristain au doyenné de cette ville, marraine
Isabeau de Roux dame d’Antraigues), inhumé le 27 octobre
1729 en la chapelle Notre-Dame de Pitié.
-
Hercule de SALVE baptisé le 20
mars 1654 à Valensole (parrain Hercule Salve Baudety,
marraine Sybille de Salve).
-
Joseph de SALVE baptisé le 24
septembre 1656 à Valensole (parrain Michel Eyssautier
docteur en médecine, marraine Anne de Girard).
-
Louis de SALVE célibataire,
baptisé le 24 décembre 1659 à Valensole (parrain Louis
Léotard notaire, marraine Marguerite de Granier femme de M.
le juge de Valensole), décédé à l’âge de 78 ans, inhumé à
Notre-Dame de Pitié le 24 juillet 1738.
-
Françoise de SALVE baptisée le
8 juin 1663 à Valensole (parrain Pierr Relle ? notaire
royal, marraine Françoise de Croze).
-
André de SALVE baptisé le 21
novembre 1664 à Valensole (parrain Jacques de Salve son
frère, marraine Anne de Salve sa soeur).
-
François de SALVE baptisé le 6
novembre 1667 à Valensole (parrain Jacques Robert, marraine
Claire de Gilli).
VI – Jacques de SALVE écuyer de Valensole,
baptisé le 12 mai 1648 à Valensole, décédé à l’âge de 65 ans
le 10 juillet 1713, enseveli le lendemain en la chapelle
Notre-Dame de Pitié, épouse Anne d’AMIC. Elle meurt le 9
septembre 1710 et est inhumée le lendemain en la chapelle
Notre-Dame de Pitié à Valensole. D’où :
-
André de SALVE capiscol de
l’église de Barjols, né le 8 mars 1684 baptisé le même jour
à Valensole (parrain André de Salve, marraine Marguerite
Arnoux).
-
Catherine de SALVE baptisée le
23 décembre 1686 à Valensole (parrain Joseph d’Amic docteur
en sainte théologie, cabiscol de Barjols, marraine Catherine
de Baille), décédée et inhumée le 1er janvier 1696.
-
Claire de SALVE née le 24 juin
1691, baptisée le même jour à Valensole (parrain Louis de
Salve, marraine Claire de Gilly).
-
Jean Baptiste de SALVE né le 15
septembre 1693, baptisé le même jour à Valensole (parrain
Jean-Baptiste Mayol, marraine Françoise Chaudon), décédé le
2 inhumé le 3 octobre 1702.
-
Anne de SALVE née le 16
baptisée le 18 juin 1696 à Valensole (parrain François Amic,
marraine Catherine d’Amic).
-
Joseph de SALVE décédé le 1er
septembre 1704.
-
Françoise de SALVE née le 2
avril 1700, baptisée le même jour à Valensole (parrain
Joseph de Salve, marraine Claire de Salve), décédée le 19
février 1707, inhumée le même jour.
-
Jacques de SALVE né le 9 avril
1702, baptisé le même jour à Valensole (parrain Joseph Fesse
avocat en la cour, marraine Catherine de Fresse).
|
|